Jean-Claude Wolff

Compositeur

 

© G. Bompais


Biographie

Catalogue

Discographie

Presse

Actualités

Contact

Liens


Requiem(s)


Ecouter   

Le thème de la mort, le regard et la réflexion face à ce thème, ont suscité de très nombreuses ouvres chez les compositeurs. Si les principaux Requiem sont vocaux, moult ouvres instrumentales ont été composées dans cet esprit : l'une des plus célèbres est l' "Ode funèbre maçonnique" de Mozart, mais on pourrait en citer bien d'autres, les " tombeaux " du XVIIème et du XVIIIème siècle, comme au XXème siècle le Requiem de Henze, pour trompette et petit orchestre.

Ce trio, Requiem(s), dont l'origine est une rencontre, qui s'est transformée en affinités, avec le trio Athéna, se compose de deux mouvements largement développés, séparés par un, silence d'une vingtaine de secondes, chaque mouvement étant conçu dans une structure lent/vif/lent, et se termine par deux accords qui sont comme une forte résonance de la pièce. Le langage de cette ouvre ne renie en rien le concept de "contemporain" ; mais il est aussi un et même plusieurs hommages, dans ce que Kurtag appelait parfois la "tradition revisitée". Dans le premier mouvement, la référence à Schubert est évidente, à la fois dans la trame mélodique et dans la pulsation de "marche funèbre", très fréquente. Dans le deuxième mouvement, les références sont plus souterraines, mais présentes; le début et la fin de ce mouvement évoquent le trio de Chostakovitch, alors que la partie centrale, emportée et violente, est un reflet de la personnalité d'Olivier Greif, compositeur français récemment disparu.

Je terminerai en écrivant que lors de sa création, ce trio a été joué en parallèle avec la création littéraire par Alain Carré de "Mozart et la pluie", de Christian Bobin, où l'écriture se situe dans le contexte que j'ai évoqué, et où on trouve, certes dans une expression toute autre, des préoccupations , des aphorismes et des affects qui me semblent quelque peu "en miroir" avec la musique que j'ai composée.



Extrait audio : interprétation par le trio Athena
(Philippe Tournier, violon, Frédéric Bouaniche, violoncelle, Sandra Chamoux, piano).