Presse
"un compositeur au langage puissant et authentique." Henri Dutilleux.
"une évolution progressive du langage de Jean-Claude Wolff me semble
évidente, qui révèle un esprit attentif aux différents courants esthétiques
ayant marqué la vie musicale internationale au cours des 50 dernières
années, mais jamais une soumission à des modes ou à des mots d'ordre." Henri Dutilleux.
"une imagination fertile, un langage musical très personnel et une
exigence, une morale professionnelle rares." Ivo Malec.
Au sujet de la musique de chambre
"A côté des huit symphonies qui constituent à elles seules un corpus
impressionnant dans le paysage de la création contemporaine, il semble
que ce soit le piano - souvent associé à la voix - qui serve au mieux
l'esthétique de Jean-Claude Wolff et fasse percevoir au plus près ses
sources d'inspiration. Des titres comme Crépuscules auquels feront
écho Ruines, Clartés stellaires ou Nuit nous plongent dans les
mystères de l'ombre probablement privés des constellations debussystes.
C'est à l'unisson des voix intérieures, à l'errance et aux paysages
nordiques que se réfèrent ses œuvres pour formation de chambre, préférant
aux clartés solaires la luminescence des âmes grises." Michèle
Tosi.
Au sujet de Marche
Lente
"Sonorités veloutées et aériennes sont du plus bel effet, dans cette
composition aux antipodes de musiques contemporaines comprises par une
petite minorité de 'branchés'."
Revue du son, Janvier-Février 2004.
"Jean-Claude Wolff joue entre autres avec l'inestimable privilège donné
à la harpe de rivaliser avec la percussion."
Association internationale des harpistes, printemps-été 2004.
Au sujet de la Symphonie
n° 2
"L'œuvre la plus surprenante des "Rencontres 1979" aura peut-être
été la Symphonie n°2 de Jean-Claude Wolff."
Gérard Condé, Le Monde.
"Wolff, a distinguished and much-acclaimed French composer, obviously
has the taste and ear for striking sound, commencing this symphony with
deceptively modest violin theme, before allowing the Krakow orchestra
to revel in the power-laden and often percussive music with follows."
Sounds Australian.
Au sujet de la Sonate
pour huit violoncelles
"C'est à un concert absolument passionnant qu'il nous fut donné d'assister
au musée avec, en particulier, la savante, subtile et lyrique sonate
de Jean-Claude Wolff."
Le Dauphiné libéré.
Au sujet de Poèmes d'Alliance
"«Entre quelle nudité dois-je murer mon corps/ Pour que vienne
le voix / Qui parle comme mon âme». Ces trois vers tirés des «Poèmes
d'alliance» d'Andrée Chédid qu'il choisit de mettre en musique pour
trois instruments à vent et voix de soprano (2000) font écho à la quête
d'essentialité qui oriente désormais son cheminement musical dans un
accord profond avec les manifestations de la vie intérieure. Trois timbres
étirés en camaïeu -hautbois ou hautbois d'amour, cor anglais et basson-
soutiennent, prolongent ou cernent simplement le profil vocal toujours
conducteur, et ce avec une extrême économie de moyens : une simple ondulation
de seconde, grise et obsessionnelle pour «la femme des longues patiences» ou un accord aux sombres résonances pour mesurer le vide d'une existence qu'a désertée l'espérance."
Michèle Tosi.
Au sujet de Septuor
"L'écriture du Septuor passe par ces alternances d'états extrêmes
entre des traits et figures paroxystiques, où le piano principal, joint
à la guitare électrique, à la harpe et aux percussions, entretient une
effervescence qui pulvérise l'espace sonore en une myriade de fins éclats.
contrastant avec de longues stases hantées par le timbre quasi fantomatique
du hautbois et une oscillation récurrente en demi-tons : un phénomène
qui traverse, comme un questionnement permanent, toute l'ouvre du compositeur."
Michèle Tosi
Au sujet de Quatre pièces faciles
"Ces pièces ne correspondent pas à un usage de circonstance : la musicalité
l'emporte sur la virtuosité, toutefois présente (mouvement IV), les
mouvements sont concis et la formation choisie, flûte et percussions,
fait preuve d'originalité tandis que s'accroît un répertoire qui, autrefois
promis à un bel avenir, a fait preuve, ces derniers temps, d'un développement
trop restreint. Le lecteur en quête d'analogies y trouvera, soutenant
un langage atonal et mélodique, quelques rythmes en valeurs ajoutées
chers à Messiaen (mouvement I), quelques inflexions à la Tôn Thât Tiêt, soulignées de silences (mouvement III), et des climats dignes
d'André Jolivet. Les recherches de timbres sont manifestes : chaque
mouvement est personnalisé par une alliance de timbres à l'identité
forte et des plus heureuses : flûte, timbales et vibraphone pour le
premier mouvement, flûte et peaux (deux bongos) pour le deuxième, flûte
et marimba pour le troisième et flûte prenant le piccolo et glockenspiel
pour le quatrième. Chaque instrument est soliste à part entière et l'écoute
de l'ouvre se révèle claire. Enfin, l'interprète ne rencontrera aucune
difficulté de lecture, le graphisme étant des plus clairs."
La Traversière, automne 2003.
Au sujet de la Symphonie n°1
"Une œuvre violente, dramatique, lyrique, où s'opposent chocs, sons
graves, douces sonorités en une sorte de marée. Une œuvre forte qui
trouve son unité dans le finale."
Le Républicain lorrain.
Au sujet du Trio pour guitares
"Le Trio de Jean-Claude Wolff exalte la puissance rythmique de l'instrument
et transforme les trois guitares en une sorte de clavecin impérieux."
La République du Centre.
Au sujet de la Symphonie n°4
"Traversée de courants souterrains qu’entretient
un discours toujours mouvant, la quatrième Symphonie, d’un
seul tenant, procède par salves éruptives, coulées
de lave rougeoyante dardant ses éclats fauves où s’exerce
un sens de la forme tout à fait frappant."
Michèle Tosi
Au sujet de la Symphonie n°5
"The Fifth Symphony of Jean-Claude Wolff was eagerly awaited, since
a gap of eight years separates it from the Fourth, a gap filled by what
might appear to be a series of small-scale works.
In fact Wolff's Septuor of 1988 is a virtual concerto for piano and
six instruments which manages to sustain impressive levels of volume
and tension throughout. Even the "Marche lente" for flute, harp and
percussion contains orchestral mannerisms. No surprise, then, that the
Fifth flaunts quantities of extrovert instrumental writing and a degree
of contrapuntal arborescence not to be found in Wolff's earlier symphonies,
of which the Second and the Fourth, at least, are marked by broad, solemn
sostenuto gesture.
There is also a more complex approach to structure. The "arch with interruptions"
of the Fourth Symphony gives way, in the same 2O minutes duration, to
a four-part dialectical construct. Two blocks of contrasting material
are subsequently superimposed and then disentangled in a rapture of
memory. The first section is characterised by flights of virtuoso horn
writing, proliferating counterpoint supported by rhythmic canons, and
a high degree of rhythmic tension. The melodic outlines are more compact
than, say, the long cantilenas for solo violin in Wolff's Second Symphony;
an essential role is played by the piano, the fruit one imagines of
Wolff's experience in writing the Septuor. The second section brings
contrast - steamy chromatic lines spun out in a slow and irregularly
moving polyphony. In the third section, material from the first two
is intensified by motivic shaping and by superposition with obvious
developmental intent. The "finale" brings simpler textures in which
much that is now familiar drifts by, notably a little solo for horn
and another for cello.
After the concert, Wolff told me he had no knowledge of any music having
been performed in Britain. A disquieting situation for a country that
prides itself on having been a refuge for symphonism in its darkest
hour, and the more so for a composer who is attacking the basic issue:
how to create an image of symphonic thought without traditional key relations.
Conservative and avant-garde critics have mostly denied such a thing
is possible, in spite of Webern's insistence that the first movement
of op. 21 is in sonata form: as if the psychological factor were not
uppermost here."
Robin Freeman.
Au sujet des
11
Préludes pour piano
"C'est avec toujours cette retenue et l'omniprésence d'une seconde
pendulaire que Jean-Claude Wolff débute la série des Onze Préludes pour
piano auxquels il ne donnera pas de titre explicite laissant l'auditeur
imaginer par lui-même son propre itinéraire d'écoute.
Les onze numéros constituent d'ailleurs les étapes -contrastées- d'un
seul parcours dans lequel le compositeur investit toutes les ressources
de son médium sonore, le teste, joue de ses résistances, de ses résonances,
l'apprivoise et en fait aussi son confident comme dans l'Andante du
dernier prélude.
Si le premier prélude, très hiératique, étageant ses plans sonores sur
le registre entier de l'instrument, exhale des parfums debussystes,
le second durcit aussitôt la matière, crispe le geste sur le trille
et laisse filtrer une violence souterraine suscitant l'émergence d'accords
de plus en plus compacts qui fouettent le clavier avec rage et culminent
sur le dernier cluster "ffff" résonnant sous les avant-bras de l'interprète.
Cette vigueur du geste wolffien nourrie par des successions d'accords
assénés avec force qui corsètent également la partition pour piano de
"Crépuscules" trouve sa contrepartie horizontale dans les parenthèses
très fluides du sixième prélude, opposant leurs lignes courbes et évanescentes
à la fermeté de piliers sonores aux scansions impérieuses.
Le choix du chiffre onze mesure sans doute symboliquement les distances
prises avec les modèles de la tradition même si le titre de Préludes induit un certain héritage debussyste dont les parfums et les timbres
tournent plus d'une fois dans l'espace de l'ouvre. Mais le film dramaturgique
qui vient relier ces onze numéros comme le noud de tension culminant
dans le dixième prélude avant la détente du onzième nous oriente davantage
vers l'expressivité d'un discours nourri de questionnements intérieurs
et modèle une forme épousant la trajectoire sinueuse creusée par ces
tensions sous-jacentes. Pas de pathos cependant dans cette musique toute
en suggestions et en retenues mais une énergie qui sourd et vient parfois
déchirer le voile avec une violence surgie d'opposés aussi inattendus
que saisissants, comme un feu couvant sous la banquise."
Michèle Tosi.